Paysage marin: article n°3

Publié le par Boulon Florian

 

Paysage marin

Nous allons établir le parallèle entre Verlaine (Romances sans paroles) et Manet (Mer agitée).

 

Paul Marie Verlaine, surnommé « le Prince des poètes », est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L’emploi de rythmes impairs, d’assonances, de paysage en demi-teintes le confirme, rapprochant même, par exemple, l’univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C’est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ».

 

Edouard Manet est né à Paris le 30 avril 1883. C’était un peintre majeur de la fin du XIXème siècle. Il utilisait la technique impressionniste.

 

Dans ce poème ainsi que ce tableau, les artistes représentent un décor de paysage maritime dans lequel nous apercevons des bateaux aux voiles blanches. De plus ils utilisent tout deux des techniques impressionnistes tel que l’effet de flou, l‘importance de la couleur et de la lumière ainsi que le mouvement.

 

Ces deux œuvres ont aussi quelques différences. Dans le poème, la présence humaine est représentée par un groupe d’amis, alors que dans le tableau, ce sont des voiliers qui la représentent. De plus, le poème de Verlaine est comme un miroir du monde grâce à la présence des quatre éléments qui sont la terre, le feu, l’air et l’eau. Tandis que dans la peinture de Manet qui représente un décor maritime on ne retrouve que deux de ces éléments, l’eau et l’air.

 

Edouard Manet, Mer agitée

 

Beams

Elle voulut aller sur les bords de la mer,

Et comme un vent bénin soufflait une embellie,

Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,

Et nous voilà marchant par le chemin amer.

 

Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,

Et dans ses cheveux blonds c’étaient des rayons d’or,

Si bien que nous suivions son pas plus calme encor

Que le déroulement des vagues, ô délice !

 

Des oiseaux blancs volaient alentour mollement

Et des voiles au loin s’inclinaient toutes blanches.

Parfois de grands varechs filaient en longues branches,

Nos pieds glissaient d’un pur et large mouvement.

 

Elle se retourna, doucement inquiète

De ne nous croire pas pleinement rassurés,

Mais nous voyant joyeux d’être ses préférés,

Elle reprit sa route et portait haut la tête.

 

Paul Verlaine, Romances sans paroles (1873).

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